
Parfois la frivolité est à son comble : on court et c'est sans raison : simplement pour se sentir vivant, relié au monde, aux paysages que l'on traverse, à la nuit qui tombe, au froid que l'on sent sur sa peau, à la sueur qui inonde les yeux et brûle, à la fatigue qui s'incruste dans le corps. Pourquoi fait-on tout cela ? On ne saurait vraiment dire : la course est sans pourquoi. Guillaume Le Blanc, Courir, méditations physiques.
Il y a un charme du pire comme il y a une lassitude du meilleur. Jean d'Ormesson, La douane de mer.
Le bonheur des hommes vient souvent de leurs fautes, de leurs erreurs, d'Amériques inattendues qu'ils n'avaient pas cherchées. Jean d'Ormesson, La douane de mer.
Negative energy is still energy.Burn it for fuel.
Garder sa vie dans le sentiment neuf de la vie, c'est une des choses les plus difficiles qui soient, les plus souvent escamotées. Christian Bobin, L'épuisement.
(...) microscopes and telescopes have permitted us to see more things thant ever before, but our days are still spent in the real of normal sight. Paul Auster, Sunset park.
Pourtant, je sens que j'ai toujours le vertige : on peut maîtriser le vertige, il n'est jamais vaincu. Daniel Pennac, Journal d'un corps.
Listening to himself, he almost begins to feel optimistic (...). Paul Auster, Sunset park.
Car courir c'est prendre la décision de continuer à courir, alors qu'il est possible à tout moment de s'arrêter. Guillaume Le Blanc, Courir, méditations physiques.
La légèreté tire le corps vers l'esprit, tandis que la lourdeur tire l'esprit vers le corps. Guillaume Le Blanc, Courir, méditations physiques.
Mieux vaut laisser un vase à moitié vide que de vouloir le maintenir plein. Sylvain Tesson, S'abandonner à vivre.